La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) du Tchad intensifie ses efforts pour obtenir le prestigieux « statut A », gage de reconnaissance internationale de son indépendance et de sa conformité aux Principes de Paris. Un atelier de deux jours, tenu à Bakara sous la conduite de Gilbert Sebihogo, Directeur exécutif du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH), a permis aux commissaires et à leur comité technique de revisiter les textes fondateurs et de préparer la défense de leur dossier.
Au programme : analyse critique de la loi N°028/PR/2018, du règlement intérieur et de l’organigramme, mais aussi examen approfondi de la déclaration de conformité aux Principes de Paris, centrés sur l’indépendance, le pluralisme et l’autonomie budgétaire. « Nous voulons que le Tchad rejoigne la liste des institutions africaines crédibles sur la scène internationale », a affirmé M. Sebihogo, promettant son accompagnement jusqu’à l’ultime étape : la session orale prévue à Genève entre le 20 et le 31 octobre 2025.
Le président de la CNDH, Belngar Larmé Jacques, a salué cet appui technique et rappelé que le dossier tchadien a été transmis fin mai au Sous-comité d’accréditation (SCA). L’Association francophone des commissions nationales des droits de l’Homme (AFCNDH), par la voix de sa chargée de programmes Barbara Dotantadidi, a également assuré son soutien jusqu’à l’examen final.
Actuellement, 28 des 46 membres du RINADH bénéficient du statut A. La CNDH espère bientôt rejoindre ce cercle restreint, avec à la clé une crédibilité renforcée et un rôle accru dans la promotion des droits humains au Tchad et à l’international.