Face aux enjeux démocratiques croissants, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et les organisations de défense des droits humains (ODDH) ont tenu, ce matin à l’hôtel de l’Amitié, une journée d’échanges stratégiques autour de la mise en place d’un cadre de concertation pérenne. Une initiative soutenue par le Projet d’appui au Parlement et au processus électoral (PAPPE), financé par l’Union européenne.
Dans une atmosphère studieuse et engagée, acteurs institutionnels et représentants de la société civile ont débattu des moyens à mettre en œuvre pour améliorer la coordination dans la protection et la promotion des droits humains au Tchad. Objectif affiché : bâtir un cadre de concertation dynamique et durable entre la CNDH et les associations de défense des droits, dans un contexte où les libertés fondamentales restent fragiles.
Un tournant démocratique décisif
Pour Mme Madjiguène Thiam, coordonnatrice du PAPPE, cette rencontre tombe à point nommé : « Elle intervient à un moment charnière où la concertation renforcée et les synergies efficaces sont indispensables pour garantir une défense cohérente des droits fondamentaux. »
Elle a souligné les appuis déjà fournis à la CNDH dans le cadre du projet, notamment des formations thématiques et des moyens logistiques visant à renforcer sa capacité de veille et de réponse face aux violations des droits humains.
Appel à la mobilisation collective
Prenant la parole, le président de la CNDH, Belngar Jacques, a mis en avant la responsabilité collective dans la défense des libertés publiques : « Seule une synergie d’action entre les institutions et la société civile permettra de réduire les atteintes aux droits humains et de consolider la cohésion sociale. »
Il a également plaidé pour l’adoption rapide d’un cadre juridique protecteur des défenseurs des droits humains, insistant sur la nécessité d’un engagement constant malgré les nombreuses contraintes.
Cap sur une coordination renforcée
Aux côtés de partenaires internationaux, dont Javier Medrano Adan de la délégation de l’Union européenne, les échanges ont permis de jeter les bases d’une coopération opérationnelle accrue. La création d’un cadre de concertation structuré entre les acteurs est désormais sur les rails.
Dans un pays en quête de stabilité et de justice, cette rencontre marque un jalon significatif. La défense des droits humains, plus que jamais, devient l’affaire de tous.