Tchad : La CASCIDHO ouvre son congrès sous le signe de la réforme et de la redynamisation

Tchad : La CASCIDHO ouvre son congrès sous le signe de la réforme et de la redynamisation

La Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l’Homme (CASCIDHO) a officiellement lancé, ce jeudi, son congrès extraordinaire, placé sous le thème : « Consolidation des acquis, redynamisation, réforme et rénovation à l’ère de la 5ème République ». Une occasion majeure pour cette organisation de faire le point sur ses 26 années d’existence et de tracer les grandes lignes de son avenir.

C’est dans la salle du ministère des Affaires étrangères que le coordonnateur national de la CASCIDHO, Mahamat Digadimbaye, a prononcé son allocution d’ouverture. Il a souligné que ce congrès représente une halte stratégique pour l’organisation, lui permettant de jeter un regard rétrospectif sur son parcours et d’orienter ses actions en fonction des attentes des populations tchadiennes, dans un contexte politique en pleine mutation.

« Ce congrès est une opportunité pour fixer un cap clair et adapté aux exigences de la 5e République », a déclaré le coordonnateur, rappelant que la CASCIDHO, depuis sa création il y a 26 ans, s’est engagée dans la défense de l’État de droit, de la démocratie et des libertés fondamentales.

Mahamat Digadimbaye a réaffirmé l’ADN de la CASCIDHO : le renforcement de la cohésion nationale, le vivre-ensemble, la paix et la stabilité. Dans cette dynamique, il a salué la présence du président des réfugiés centrafricains au Tchad et des retournés tchadiens ayant fui la guerre en Centrafrique en 2013. Il a rappelé que la CASCIDHO s’est constituée partie civile devant la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire Yekatom-Gaïsona, aux côtés des victimes de ce conflit.

Un rôle déterminant dans la transition

Actrice incontournable de la société civile, la CASCIDHO revendique un rôle de premier plan dans la réussite de la transition politique au Tchad. À travers ses missions d’observation électorale, elle affirme avoir suivi toutes les consultations électorales organisées dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel, qu’elle juge « libres, démocratiques et transparentes ».

Domo Guidinga, autre intervenant à la tribune, a pour sa part salué l’engagement constant des membres de la CASCIDHO répartis dans les 23 régions du pays. Il a indiqué que ce congrès rassemble 60 participants venus de toutes les provinces, appelés à réfléchir sur la réforme et la refondation de l’organisation dans un esprit de transparence.

Pour un Tchad réconcilié

Clôturant son intervention sur une note d’émotion et d’espoir, Mahamat Digadimbaye a lancé un appel vibrant à la réconciliation et à la paix :

« Le Tchad que nous voulons, le Tchad que nous aimons, ne doit pas être un pays de haine, de violences et de larmes », a-t-il martelé, plaidant pour une société où règnent la tolérance, l’unité et la justice.

Ce congrès se veut donc une étape charnière pour la CASCIDHO, qui entend se réinventer afin de mieux répondre aux défis démocratiques et sociaux d’un Tchad en pleine recomposition.

Djimtolabaye Beadrane
Djimtolabaye Beadrane
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