Tchad: Izadine Ahmat Tidjani dénonce une République qui abaisse ses serviteurs

Huit mois après la fin de la transition, la polémique enfle autour du non-versement des droits sociaux des anciens conseillers nationaux. Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, l’opposant Izadine Ahmat Tidjani, président du Parti pour la Démocratie et le Renouveau (PDR), par ailleurs, ancien conseiller national de transition, a vivement critiqué ce qu’il qualifie de « mépris institutionnalisé » envers ceux qui ont servi l’État durant cette période cruciale.

Huit mois après la fin de la transition, la polémique enfle autour du non-versement des droits sociaux des anciens conseillers nationaux. Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, l’opposant Izadine Ahmat Tidjani, président du Parti pour la Démocratie et le Renouveau (PDR), par ailleurs, ancien conseiller national de transition, a vivement critiqué ce qu’il qualifie de « mépris institutionnalisé » envers ceux qui ont servi l’État durant cette période cruciale.

« Le Tchad du MPS, c’est la République qui abaisse ses serviteurs », a-t-il lancé, en référence au parti au pouvoir. Selon lui, le sort réservé aux anciens membres du Conseil National de Transition (CNT) traduit une dérive morale et administrative inquiétante.

D’après le règlement intérieur du CNT, chaque conseiller devait bénéficier, en fin de mandat, de droits sociaux équivalents à six mois de salaire ainsi que d’un véhicule 4×4. Or, depuis leur départ précipité en février 2025, ces droits restent lettre morte. Les multiples démarches entreprises auprès des institutions concernées, de la Présidence à la Primature, en passant par le Sénat et la nouvelle Assemblée nationale se sont soldées par des refus d’audience.

« Les portes se ferment, les responsables se dérobent, et la dignité de ces anciens conseillers se trouve piétinée », déplore Izadine Ahmat Tidjani, qui appelle les autorités à mettre fin à ce qu’il considère comme une injustice flagrante.

Pour le leader du PDR, ce manquement ne relève pas seulement d’une question financière : il symbolise un manque de respect envers les institutions de la République et compromet la crédibilité du processus de retour à l’ordre constitutionnel.

« Comment bâtir un État de droit si ceux qui ont contribué à sa refondation sont traités comme des citoyens de seconde zone ? », interroge-t-il, exhortant le gouvernement à honorer sans délai les engagements pris envers les anciens conseillers nationaux.

Cette réaction, qui résonne comme un cri d’indignation, relance le débat sur la gouvernance post-transition et sur la responsabilité morale de l’État envers ceux qui ont servi la nation durant les périodes exceptionnelles.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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