Dans une publication au ton alarmant, Gouara Kyzoumbe Ecric, acteur politique et observateur engagé de la vie nationale, a dressé un tableau sombre de la situation des droits et libertés publiques au Tchad sous la présidence du Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno. Selon lui, le pays serait devenu «l’enfer des droits, des libertés et de la démocratie», marqué par une régression sans précédent des acquis démocratiques.
L’auteur de cette prise de position s’inquiète particulièrement de l’adoption de lois liberticides qui, selon lui, menacent de pulvériser le minimum possible des droits et libertés dans les années à venir. Il cite notamment l’article 285 de la Constitution, qui permettrait de différer la tenue des élections, ainsi qu’une série d’ordonnances (08, 09, 010 et 011) encadrant l’état d’urgence, les attroupements, réunions et manifestations publiques, qu’il considère comme des instruments de restriction de la vie politique et associative.
Dans sa déclaration, Gouara Kyzoumbe Ecric dénonce aussi un climat d’intimidation et de répression à l’égard des partis d’opposition : «Des sièges sont rasés, des opposants menacés ou assassinés, la justice instrumentalisée.» Il souligne également que les formations politiques opposées au pouvoir seraient privées d’accès aux salles de réunion, empêchées d’organiser des meetings ou de rencontrer leurs militants, tandis que les manifestations pacifiques seraient systématiquement interdites.
Face à ce qu’il qualifie de fermeture totale de l’espace civique et politique, Gouara Kyzoumbe appelle le peuple tchadien à prendre conscience de la gravité de la situation et à œuvrer pacifiquement pour la restauration de l’État de droit. Sa sortie s’inscrit dans un contexte politique tendu, où plusieurs acteurs de la société civile et de l’opposition dénoncent un durcissement du régime.




