En prélude à la Journée mondiale de la sage-femme célébrée chaque 5 mai, l’Association tchadienne des sages-femmes et maïeuticiens a posé un geste fort de solidarité à l’endroit des patientes de la maternité du Centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant (CHUME).
Ce samedi 3 mai, une centaine de professionnels de santé ont participé à une opération de don volontaire de sang organisée dans l’enceinte de cette formation sanitaire.
Cette initiative, saluée par le personnel hospitalier, vise à pallier le manque criant de sang souvent observé dans les maternités du pays. La présidente de l’association, Mme Salamatou Ibrahim Gody, a indiqué que ce geste symbolique traduit l’engagement des sages-femmes dans la lutte pour la réduction de la mortalité maternelle. « Une poche de sang équivaut à une vie sauvée », a-t-elle rappelé, soulignant que le rôle principal d’une sage-femme est justement de sauver des vies.
Mme Gody a également alerté sur la gravité de l’hémorragie post-partum, qu’elle qualifie de première cause de décès maternel au Tchad. Elle a saisi l’occasion pour exhorter les autres corporations professionnelles à emboîter le pas, afin de contribuer, elles aussi, à cet effort de santé publique.
Du côté du CHUME, les responsables de la maternité ont exprimé leur reconnaissance pour cette initiative salutaire. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle que jouent les sages-femmes dans la réduction des décès maternels, néonatals et infantiles.
À travers cette action humanitaire, les sages-femmes tchadiennes rappellent que leur engagement dépasse l’assistance à l’accouchement : il s’agit aussi d’un combat quotidien pour la vie.
