Le stade omnisports Maréchal Idriss Déby Itno a servi de théâtre, ce samedi, à une rencontre aussi symbolique que conviviale entre l’équipe de l’Assemblée nationale et celle du Gouvernement. Un match de football placé sous le signe du fair-play, où les statistiques, avant même le coup d’envoi, semblaient déjà annoncer la couleur.
Sur le papier, l’avantage penchait nettement en faveur des parlementaires. Avec 188 députés, dont près de la moitié issus de la jeunesse, l’Assemblée nationale disposait d’un effectif large et d’un banc fourni. En face, le Gouvernement alignait 37 membres, dont 12 femmes et 25 hommes, parmi lesquels quelques amateurs de ballon rond, mais pas toujours rompus aux exigences d’un match complet.
Si le Gouvernement a tenté de compenser son déficit numérique par l’expérience et la cohésion, la réalité du terrain a rapidement rappelé une règle bien connue du football : les chiffres ne suffisent pas à faire la différence. Après une entame équilibrée et quelques phases de jeu prometteuses, l’équipe gouvernementale a progressivement cédé sous la pression adverse, notamment à la suite de plusieurs largesses défensives.
Au terme des quatre-vingt-dix minutes, le tableau d’affichage affichait un score sans appel : Assemblée nationale 5 – Gouvernement 2. Une victoire nette des députés, acquise dans une ambiance détendue et sans contestation, malgré l’absence de VAR et les approximations inévitables d’un match non professionnel.
Au-delà du résultat, la rencontre a surtout été marquée par l’esprit de convivialité et de camaraderie entre institutions, rappelant que le sport demeure un puissant vecteur de rapprochement et de cohésion. Déjà, dans les rangs gouvernementaux comme parlementaires, la perspective d’une revanche anime les discussions, avec l’espoir, côté Gouvernement, d’un effectif plus affûté et d’une défense moins perméable.
Une chose est sûre : ce duel institutionnel aura tenu toutes ses promesses, confirmant que, sur la pelouse comme dans la vie publique, l’essentiel reste souvent le jeu collectif.
