Le Tchad réaffirme son ambition de stimuler la croissance économique en misant sur le secteur privé. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la séance de travail présidée ce 3 juillet par le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Guibolo Fanga Mathieu, avec une délégation du Groupe de la Banque mondiale, conduite par son représentant résident, M. Farouk Mollah Banna.
Cette rencontre stratégique a porté sur l’état d’avancement du Projet d’appui au développement du secteur privé au Tchad, un programme structurant soutenu par la Banque mondiale et la Société Financière Internationale (SFI). L’objectif : poser les bases d’une croissance inclusive portée par des entreprises locales compétitives, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), longtemps freinées par un accès limité au financement et un environnement réglementaire peu favorable.
Un partenariat structuré et une volonté politique affirmée
Le représentant de la Banque mondiale s’est félicité des efforts du gouvernement tchadien pour accélérer la mise en œuvre du projet, notamment la mise en place effective du comité de gestion et la validation des actions prioritaires par le comité de préparation. « Nous saluons l’engagement constant des autorités tchadiennes. Les avancées observées témoignent d’une réelle volonté de créer les conditions d’un secteur privé robuste », a déclaré M. Banna.
De son côté, le Ministre Guibolo Fanga Mathieu a souligné l’importance de ce projet, aligné sur les axes stratégiques du Plan National de Développement (PND). Il a réaffirmé le soutien total du gouvernement et plaidé pour une accélération du calendrier de mise en œuvre : « Nous devons aller vite, mais surtout bien, en garantissant une gestion transparente et rigoureuse de chaque étape. Le développement du secteur privé est un levier essentiel pour réduire la pauvreté et créer de l’emploi durable. »
Trois piliers pour un secteur privé plus performant
Le projet, encore en phase préparatoire, repose sur trois composantes principales :
1. Renforcement des capacités institutionnelles pour améliorer le climat des affaires ;
2. Appui technique et financier aux PME, pour stimuler l’entrepreneuriat local ;
3. Promotion de l’investissement privé, avec des mécanismes incitatifs visant à attirer des capitaux locaux et étrangers.
Avec cette feuille de route, les parties prenantes espèrent déclencher un changement de paradigme dans la manière de concevoir le développement économique au Tchad, en plaçant les acteurs privés au cœur de la transformation structurelle.
Une prochaine étape décisive
La mission de la Banque mondiale poursuivra ses échanges dans les jours à venir avec d’autres partenaires techniques et les représentants du secteur privé. L’enjeu est clair : finaliser les derniers réglages avant l’entrée dans la phase d’exécution opérationnelle du projet, prévue pour la fin de l’année 2025.
Alors que le Tchad fait face à des défis multiples, ce partenariat pourrait bien marquer un tournant dans la stratégie économique nationale. Reste à traduire cette volonté politique en actions concrètes et durables.