La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a présenté, ce mardi 13 mai 2025 à N’Djamena, deux jeunes Tchadiens victimes de la traite des personnes. Ces derniers ont été exploités pendant six longues années dans un village reculé situé près de Ngouri, dans la province du Lac.
Recrutés sous de fausses promesses d’un emploi à Massaguette, les deux jeunes ont été retenus contre leur gré et contraints à travailler dans des conditions inhumaines. Selon le président de la CNDH, Belmgar Larmé Jacques, « cette situation n’est pas un cas isolé », laissant entendre que de nombreux autres jeunes pourraient être concernés par des réseaux similaires opérant dans le pays.
L’intervention conjointe du ministère de la Sécurité publique et du ministère de la Justice a permis de localiser les victimes et de procéder à leur sauvetage. À l’issue de l’opération, les deux jeunes ont été transférés à N’Djamena où ils ont retrouvé leurs familles.
Cependant, le bilan humain reste lourd : sur les quatre victimes initialement identifiées, l’un est décédé et un autre se trouve actuellement hospitalisé à Abéché, selon les précisions apportées par la CNDH.
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière la vulnérabilité des jeunes face aux réseaux de traite au Tchad, ainsi que l’urgence de renforcer les mécanismes de prévention, de protection et de poursuites contre les auteurs de ces crimes.