Une première historique vient d’être enregistrée à la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA). Pour la toute première fois depuis sa création, l’instance de régulation des médias au Tchad est dirigée par un tandem féminin, une avancée majeure en matière de représentation des femmes dans les sphères décisionnelles.
Réunis ce vendredi en session élective, les membres du Collège de la HAMA ont reconduit la journaliste Évélyne Fakir Kanassawa à la vice-présidence, aux côtés de la présidente en fonction, Halimé Assadia Ali. Ce duo inédit incarne désormais la direction politique de l’institution, marquant un tournant fort dans une structure longtemps dominée par les hommes.
Cette montée en puissance des femmes à la tête de la HAMA illustre une volonté affirmée de promouvoir l’égalité des genres et de valoriser les compétences féminines dans la gouvernance médiatique. À leurs côtés, Laoro Gondjé a été élu rapporteur général, assisté de Moukthar Abdelhakim Doutoum, rapporteur général adjoint.
Au-delà du symbole, cette configuration renforce la légitimité de la HAMA dans sa mission de régulation indépendante, dans un contexte national où les enjeux liés à l’éthique journalistique, à la liberté de la presse et à la lutte contre les discours de haine exigent un leadership éclairé et inclusif.
La HAMA entre ainsi dans une nouvelle ère, où la voix des femmes compte pleinement dans l’orientation du paysage médiatique tchadien.