Le Gouvernement a réagi avec regret à la décision de la Conférence épiscopale du Tchad de ne pas participer à l’Atelier Zonal de relecture du projet de code pastoral de 2014. Cet atelier, prévu pour recueillir les propositions et observations de toutes les parties prenantes, visait à consolider un dialogue inclusif autour de la gestion des terres et de la cohabitation entre éleveurs et agriculteurs.
Dans son communiqué, signé par le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Gassim Cherif Mahamat, l’exécutif a tenu à rassurer l’opinion publique nationale et internationale sur le caractère non partisan et participatif de sa démarche. Selon le texte, l’objectif du processus est de trouver, avec l’ensemble des composantes sociales, « les solutions idoines pour le développement et la cohésion nationale ».
Le Gouvernement a toutefois exprimé sa préoccupation face à l’utilisation du terme « paysanicité » dans le communiqué des évêques, estimant qu’il véhicule un message « susceptible d’alimenter la méfiance, la haine et la division ». Le porte-parole du Gouvernement appelle ainsi à la pondération et à la responsabilité dans les prises de position publiques.
Tout en rappelant le rôle des évêques en tant que guides spirituels et bâtisseurs de paix, le Gouvernement les a invités à reconsidérer leur position et à prendre part activement à l’Atelier Zonal. « Leur expérience, leur sagesse et leur proximité avec les populations constituent une richesse inestimable pour la réussite du processus », souligne le communiqué.
Enfin, le Gouvernement a réaffirmé son engagement à conduire cette relecture du code pastoral dans un esprit ouvert, transparent et inclusif, afin que les résultats reflètent la volonté du peuple tchadien dans toute sa diversité.