Le parti Les Transformateurs a exprimé, de vives inquiétudes face aux réformes en cours au Tchad, notamment le projet de Code pastoral et l’éventuel amendement de la Constitution.
Selon le Hoinaty Claudia présidente par intérim du parti, le Code pastoral, déjà jugé inconstitutionnel en 2014 et rejeté par le défunt président Idriss Déby Itno, « divise là où il prétend pacifier ». En instaurant un zonage pastoral strict, il risquerait, selon eux, d’alimenter les tensions entre agriculteurs et éleveurs et de favoriser « les nouveaux riches propriétaires de bétail proches du pouvoir ».
Les Transformateurs appellent donc à « l’abandon pur et simple » du processus de validation et demandent l’ouverture de véritables concertations nationales sur le développement rural, l’agriculture et l’élevage.
Le parti met également en garde contre une révision constitutionnelle annoncée sans débat clair. Parmi les hypothèses évoquées : la possibilité pour le président de diriger un parti politique ou encore le rétablissement de la peine de mort. « La Constitution n’est pas un texte à modifier selon les conjonctures », rappelle Hoinaty Claudia , qui estime que toute tentative d’affaiblir les contre-pouvoirs constitue une menace pour la démocratie tchadienne.
