Sous l’égide du ministère de la Santé, le Programme national de lutte contre le cancer a organisé une formation dédiée aux médecins sur le cancer gynécologique. Cette session a rassemblé 240 professionnels de la santé, issus de différents services. Les activités ont débuté jeudi dernier dans l’amphithéâtre de l’hôpital La Renaissance, situé dans le quartier Amtoukoui, au 7ᵉ arrondissement de la capitale.
L’objectif principal de cette formation était de renforcer les compétences des médecins afin de sauver des vies, de réduire les inégalités d’accès aux soins et d’offrir un accompagnement adapté aux patientes, selon Mikail Mahamat, assistant du programme de l’ONG BASE-Tchadoeuvre.
Dans le même ordre d’idées, le ministre de la Santé et de la Prévention a souligné, lors de la cérémonie de clôture, que le contexte socio-sanitaire du Tchad est marqué par une pénurie critique de ressources humaines qualifiées dans le domaine médical. Il a également insisté sur la transition épidémiologique en cours, caractérisée par l’émergence de maladies dégénératives qui évoluent lentement mais qui affectent profondément la population, en raison du manque d’équipements et de moyens adéquats pour leur prise en charge.
Sur le plan de la mortalité, le cancer est aujourd’hui la deuxième cause de décès dans le pays. Face à une demande croissante de soins et à des prestations médicales encore insuffisantes, les risques restent considérables.
À l’issue de cette formation, les médecins formés auront pour mission de devenir eux-mêmes formateurs, afin de sensibiliser davantage leurs collègues et la population sur la prévention, le dépistage et la prise en charge du cancer à l’échelle nationale.
Le ministre de la Santé a rappelé que « le secteur de la santé est un pilier essentiel du développement » et a exhorté à un engagement multisectoriel pour renforcer la résilience du système de santé face aux multiples crises sanitaires.
Durant ces trois jours de formation, des experts nationaux et internationaux sont intervenus pour partager leur expertise et accompagner les participants dans l’acquisition de nouvelles compétences.
