Lundi 12 mai 2025, à l’hôtel de l’Amitié (anciennement Kempinski), s’est ouvert un atelier stratégique consacré à la capitalisation et à l’opérationnalisation des recommandations issues des différentes Missions d’Observation Électorale (MOE). La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr Pierre Kadi Sassou, Représentant pays de l’Institut Électoral pour une Démocratie Durable en Afrique (EISA).
Initiée dans le cadre du projet ACTE, financé par l’Union européenne, cette rencontre rassemble un panel diversifié d’acteurs du processus électoral : institutions républicaines, société civile, partenaires techniques et financiers. Deux objectifs majeurs guident les travaux : l’élaboration d’une matrice consolidée des recommandations prioritaires et l’identification des axes de réforme jugés urgents pour consolider le processus démocratique au Tchad.
Dans son discours inaugural, Dr Sassou a planté le décor des discussions à venir en articulant les enjeux autour de trois grandes réformes :
- La réforme judiciaire, qui implique une refonte en profondeur des textes fondamentaux, à commencer par la Constitution, les lois électorales, et le cadre juridique régissant l’organisation des scrutins ;
- La réforme politique, qui touche à la structuration même du système électoral : critères d’éligibilité, durée des mandats, financement des partis politiques, autant de leviers pour garantir une compétition électorale plus équitable et inclusive ;
- La réforme administrative, enfin, qui vise à moderniser les pratiques et outils des Organes de Gestion des Élections (OGE), dans une logique d’efficacité, de transparence et de redevabilité.
Appelant à une participation active, Dr Sassou a exhorté les participants à travailler « avec rigueur, ouverture d’esprit et esprit de collaboration », pour faire de cette rencontre un véritable tremplin vers des élections plus crédibles et apaisées.
Durant les travaux, une attention particulière sera portée à l’analyse critique de la matrice consolidée des recommandations, à la hiérarchisation des priorités, ainsi qu’à l’identification de mécanismes concrets pour assurer leur mise en œuvre. Une étape décisive pour répondre aux attentes citoyennes en matière de gouvernance électorale.




