À Abéché, la pénurie de gaz butane continue de faire grincer des dents. Ce jeudi 28 août, le préfet du département du Ouara, Dr Abdelwahid Mht Daoud, entouré du maire de la ville, Dr Abdelmahmoud Adam Yaya, et du président du conseil provincial, Mht Youssouf, a convoqué les chefs de quartiers du 2e et 3e arrondissements pour un échange jugé « décisif » sur cette crise énergétique qui touche de plein fouet les ménages.
Autour de la table, les frustrations étaient palpables. Les chefs de quartiers ont dénoncé un double écueil : un ravitaillement irrégulier et un nombre de bonbonnes bien en-deçà des besoins réels. Or, selon les chiffres avancés, chaque arrondissement bénéficierait d’un quota hebdomadaire de 3 000 à 4 000 bonbonnes. « Comment expliquer alors que les familles continuent de faire la queue pendant des heures, parfois pour rentrer les mains vides ? », s’est indigné le préfet, pointant du doigt des défaillances dans la gestion de la distribution.
Le représentant de l’État a appelé les responsables de proximité à « assumer pleinement leur rôle » et à garantir plus de transparence dans la répartition. Un message ferme qui traduit la volonté des autorités de mettre fin aux soupçons de favoritisme ou de détournement de bonbonnes au profit de réseaux parallèles.
Pour sa part, le président du conseil provincial a annoncé la création d’un mécanisme de suivi permanent, afin de traquer les failles du système et d’assurer un approvisionnement équitable. Une décision qui se veut rassurante mais qui, aux yeux de nombreux habitants, devra rapidement se traduire par des résultats concrets.
Alors que le gaz butane demeure indispensable pour la cuisson dans la majorité des foyers d’Abéché, cette rencontre marque une étape supplémentaire dans la quête de solutions durables. Mais sur le terrain, les ménages attendent surtout des bouteilles pleines et accessibles… plutôt que des promesses répétées.
