Le procureur général près la cour d’appel de N’Djamena, Bruno Louapambe Mahouli, a requis ce vendredi une peine de 25 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien Premier ministre tchadien Succès Masra. Cette réquisition intervient au troisième jour d’un procès très médiatisé, où l’opposant politique est jugé pour « incitation à la haine et à la révolte ainsi que pour complicité d’assassinat« .
Le dossier judiciaire est scindé en deux volets. Le premier concerne près de 70 hommes poursuivis pour leur implication présumée dans un massacre survenu le 14 mai à Mandakao, au cours duquel 42 personnes, « majoritairement des femmes et des enfants », ont perdu la vie. Le second volet vise spécifiquement Succès Masra, accusé par le ministère public d’avoir incité à ces violences meurtrières.
Selon l’accusation, les propos et prises de position de l’ex-Premier ministre auraient contribué à créer un climat propice aux tensions et aux affrontements. La défense, elle, dénonce un procès politique destiné à écarter une figure critique du pouvoir.
Le verdict, attendu avec une forte tension politique et sociale, devrait marquer une nouvelle étape dans un dossier qui secoue profondément la scène nationale.