Depuis l’annonce des résultats partiels des élections présidentielles et législatives tenues le 29 octobre, Dar es Salaam et plusieurs autres villes de Tanzanie sont le théâtre de manifestations violentes contre le gouvernement. Les tensions ont éclaté dans un climat d’exclusion politique, marqué par l’emprisonnement ou la disqualification des principaux adversaires de la cheffe de l’État, Samia Suluhu Hassan, et l’absence de campagnes nationales des candidats restants.
Selon le parti d’opposition Chadema, ces violences post-électorales auraient déjà fait environ 700 morts à travers le pays. John Kitoka, porte-parole du parti, a précisé que « au moment où nous parlons, le nombre de morts à Dar es-Salam est d’environ 350 et il y en a plus de 200 à Mwanza. Si l’on ajoute les chiffres des autres endroits dans le pays, on arrive à un total d’environ 700 morts ».
S’adressant au gouvernement, John Kitoka a lancé un appel pressant : « Arrêtez de tuer nos manifestants. Cessez la brutalité policière. Respectez la volonté du peuple, qui est la justice électorale. Il n’y a pas du tout eu d’élections. Nous avons besoin d’un gouvernement de transition pour nous mener à un scrutin libre et juste ».
La communauté internationale suit de près cette crise, alors que le pays, considéré comme un bastion de stabilité en Afrique de l’Est, est confronté à un défi majeur pour sa démocratie et sa cohésion sociale.




