Syrie : la restauration de Palmyre pourrait s’étendre sur sept ans

La ville antique de Palmyre, joyau du patrimoine mondial en Syrie, mettra plusieurs années à renaître de ses ruines. Selon le directeur du musée de Palmyre, Hassan Ali, interrogé par le journal émirati The National, les travaux de restauration de cette cité emblématique, gravement endommagée par les destructions du groupe État islamique (EI, interdit en Russie) et par la guerre civile, s’étaleront sur une période de six à sept ans.

Il a expliqué que la remise en état du site exigera des investissements considérables. « La restauration de la ville antique coûtera une somme énorme et prendra de 6 à 7 ans. C’est une question d’appartenance, de mémoire et d’identité nationale », a-t-il déclaré, soulignant l’importance symbolique et culturelle de Palmyre pour la Syrie et pour l’humanité entière.

Le directeur a également dressé un tableau alarmant de la situation actuelle. Environ 80 % des habitations de la ville ont été détruites, tandis que les infrastructures de base — l’électricité et l’approvisionnement en eau — sont pratiquement inexistantes. Faute de services essentiels, la ville est aujourd’hui presque déserte : « Presque personne ne vit dans la cité antique et ses alentours, les hôtels et les restaurants sont fermés », a précisé M. Ali.

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, Palmyre était autrefois un carrefour culturel et commercial majeur reliant l’Orient et l’Occident. Ses temples, colonnes et tombeaux témoignaient de la splendeur d’une civilisation millénaire avant d’être ravagés par la guerre. Sa reconstruction représente aujourd’hui un défi colossal, mais aussi un symbole d’espoir pour un pays meurtri.

Rédacteur en chef
Rédacteur en chef
Articles: 1889

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *