Le Parti Réformiste (PR) a lancé, dans un message empreint d’un fort registre humanitaire, un appel pressant à la désescalade et au dialogue entre les belligérants soudanais, estimant que le conflit a désormais « pris une allure inhumaine sans précédent ». Selon le texte diffusé par le Secrétariat national chargé des affaires extérieures du parti, la guerre sera « retenue dans l’histoire comme une bataille par procuration » où « les intérêts égoïstes calculés priment sur la volonté populaire du peuple meurtri ».
Dans son message, le PR dénonce la manipulation supposée des parties en conflit par « des puissances étrangères et toutes forces occultes de nature à rendre la vie des paisibles citoyens vulnérable ». Rappelant l’urgence d’une réponse politique et humanitaire, le parti appelle explicitement les deux principaux acteurs militaires le général Abdel-Fattah al-Burhan et le général Mahamat Hamdan Dagalo (alias Hemedti) à privilégier le dialogue afin que la situation humanitaire au Soudan soit rétablie.
Le communiqué invite en outre les victimes à suivre la voie de la justice et insiste sur la nécessité de préserver l’unité concitoyenne. Ce double appel réconciliation politique d’un côté, recours aux mécanismes judiciaires de l’autre illustre la volonté du PR de conjuguer réparations et processus de paix, tout en condamnant fermement l’ingérence étrangère que le texte juge aggravante.
Le parti ne cite pas de mesures concrètes d’accompagnement pour les victimes ni de calendrier de son engagement diplomatique ; son appel reste pour l’heure politique et moral. Reste à savoir si cet appel influencera les acteurs régionaux et internationaux impliqués, et s’il trouvera un écho auprès des autorités soudanaises et des organisations humanitaires mobilisées sur le terrain.
Le Parti Réformiste met en garde : tant que la voie diplomatique n’est pas privilégiée et que la protection des civils n’est pas assurée, le Soudan risque de rester le théâtre d’une « bataille par procuration » aux conséquences dévastatrices. Le parti appelle donc à un sursaut de responsabilité collective pour restaurer l’humanité au cœur de la réponse au conflit.
