Le Soudan a enregistré en 2025 sa plus forte production d’or depuis cinq ans, avec un total de 70 tonnes extraites, selon des données officielles rendues publiques par la Société soudanaise des ressources minérales (SMRC), organe de régulation relevant du ministère des Mines. Cette performance intervient dans un contexte particulièrement difficile, marqué par la poursuite du conflit armé et une instabilité économique persistante.
D’après la SMRC, les recettes issues du secteur minier se sont élevées à 1.087 milliards de livres soudanaises au cours de l’année, soit l’équivalent d’environ 1,8 milliard de dollars américains. L’or demeure ainsi l’une des principales sources de devises du pays, jouant un rôle clé dans le soutien des finances publiques et de la balance des paiements.
Le ministre soudanais des Mines, Nor Al-Daim Taha, a salué les « performances remarquables » réalisées par le secteur aurifère, soulignant qu’elles ont été obtenues malgré les contraintes sécuritaires, logistiques et institutionnelles auxquelles le pays est confronté. Pour les autorités, ces résultats témoignent de la résilience de l’industrie minière et de son importance stratégique pour l’économie nationale.
Du côté des professionnels du secteur, l’atteinte du seuil de 70 tonnes est perçue comme un signal fort. Le secrétaire général de l’Union des exportateurs d’or a déclaré au média Sudan Tribune que produire un tel volume « en pleine guerre envoie un message fort quant à l’avenir du secteur ». Selon lui, cette dynamique pourrait renforcer la confiance des acteurs économiques et ouvrir la voie à une relance plus large, à condition d’améliorer la gouvernance et la sécurisation des sites miniers.
Alors que le Soudan continue de traverser l’une des périodes les plus complexes de son histoire récente, la performance du secteur aurifère en 2025 apparaît comme un rare point de stabilité, voire d’espoir, pour une économie durement éprouvée.
