La deuxième journée du Sommet africain sur le climat (ACS2) a été placée sous le signe de l’adaptation et de la résilience, deux priorités jugées essentielles pour répondre aux risques climatiques auxquels le continent est particulièrement exposé.
Dans son point de presse, M. Seyoum Mekonen, ministre d’État à la Planification et au Développement de l’Éthiopie et président du Comité national d’organisation, a salué la qualité des échanges et souligné « le confort et l’appréciation » exprimés par les participants quant à l’organisation de ce rendez-vous.
Signature d’un accord Éthiopie–Italie
La journée a été marquée par la signature d’un Mémorandum d’entente entre l’Éthiopie et l’Italie visant à renforcer la coopération en matière de développement durable et d’action climatique. L’accord prévoit des initiatives conjointes pour promouvoir des systèmes alimentaires résilients, une gestion durable de l’eau et des mesures sociales adaptatives au profit des populations vulnérables. Il s’inscrit dans le cadre du Fonds climatique italien, doté de 4,2 milliards de dollars, dont 70 % sont destinés à soutenir des projets en Afrique.
Mise en avant de l’Initiative « Héritage vert »
L’Éthiopie a également présenté les avancées de son Initiative Héritage vert (Green Legacy Initiative – GLI), lancée en 2019 par le Premier ministre Abiy Ahmed pour restaurer les écosystèmes et lutter contre la déforestation. Avec plus de 48 milliards d’arbres déjà plantés, le programme soutenu par le Danemark, la Norvège, l’Italie et le PNUD est désormais cité comme modèle africain de solutions fondées sur la nature. Des pays comme le Ghana et l’Ouganda ont partagé leurs propres expériences, soulignant l’importance des approches inclusives et communautaires.
L’Afrique et le tournant des énergies renouvelables
Un autre temps fort fut la rencontre organisée par Bloomberg Philanthropies et la ClimateWorks Foundation sur les énergies renouvelables. Les intervenants ont insisté sur « l’instant décisif » que représente la transition énergétique pour l’Afrique.
Selon Helen Mountford, directrice de ClimateWorks, la transition verte pourrait créer jusqu’à 40 millions d’emplois et accroître significativement le PIB du continent. De son côté, l’Éthiopie a mis en avant le rôle stratégique du barrage de la Renaissance, présenté comme un « bien public régional », et a dévoilé une feuille de route nationale pour l’accès universel à l’électricité d’ici dix ans.
Perspectives
Alors que l’ACS2 doit s’achever demain avec l’adoption de la Déclaration d’Addis-Abeba, la troisième journée sera consacrée au financement climatique et aux solutions africaines, avec un appel fort à passer de l’aide à l’investissement dans l’innovation locale.