La capitale somalienne a été secouée ce lundi par un attentat-suicide sanglant qui a visé un centre de recrutement militaire à la base de Damaanyo. Le bilan est lourd : au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 50 autres blessées, selon le portail d’information Baidoa Online.
Le drame s’est produit alors que de jeunes Somaliens se rassemblaient pour intégrer les rangs de l’armée nationale. D’après les premiers éléments rapportés par la radio locale Dalsan, citant des témoins sur place, l’assaillant se serait mêlé à la foule des recrues avant de déclencher sa charge explosive.
Peu après l’explosion, le groupe islamiste radical Harakat al-Chabab al-Moudjahidin, affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque. Ce mouvement, qui mène depuis plus d’une décennie une insurrection contre le gouvernement somalien, vise régulièrement les forces de sécurité, les responsables politiques et les infrastructures militaires du pays.
Cet attentat s’inscrit dans un contexte sécuritaire déjà tendu en Somalie, où les forces armées, appuyées par l’Union africaine et des partenaires internationaux, tentent de repousser les assauts récurrents des insurgés. L’attaque de Damaanyo rappelle la vulnérabilité persistante des sites militaires, même dans la capitale.
Les autorités n’ont pas encore publié de communiqué officiel, mais une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’attentat. Des appels à renforcer la sécurité autour des centres de recrutement se multiplient déjà sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.
