Face aux mutations économiques, sociales et technologiques, le Tchad engage une réforme ciblée de son Code du travail, en vigueur depuis 1996. Un atelier de réflexion, organisé du 29 au 31 juillet à Mandélia sous l’égide du ministère de la Fonction publique et de la Concertation sociale, a posé les premiers jalons de cette modernisation attendue.
Pendant trois jours, juristes, experts du droit du travail, partenaires sociaux et acteurs économiques se sont réunis pour examiner les faiblesses du texte actuel et proposer des ajustements plus en phase avec les réalités contemporaines. Ces discussions ont été guidées par un esprit de dialogue inclusif, dans le souci de concilier compétitivité économique et protection des travailleurs.
Trois axes majeurs se détachent des propositions :
- L’introduction du contrat à mission, adapté aux besoins des projets à durée déterminée ;
- La reconnaissance du télétravail, désormais incontournable dans un monde du travail numérisé ;
- Et la création d’un contrat simplifié pour le secteur informel, dans le but de formaliser progressivement des emplois souvent précaires.
Clôturant les travaux, le Secrétaire général du ministère, M. Baba Laye, a salué l’engagement des participants et souligné l’importance de cette réforme dans l’accompagnement des dynamiques économiques et sociales en cours. « Cette révision n’est pas seulement technique. Elle est stratégique pour bâtir un marché du travail inclusif, équitable et résilient », a-t-il déclaré.
La réforme du Code du travail s’inscrit ainsi dans une volonté politique affirmée de faire évoluer le droit vers un instrument au service de la croissance durable et de la justice sociale au Tchad.