Une visite matinale au marché central de Moïssala a révélé un état d’insalubrité alarmant, notamment dans la zone située entre le bar Lotako et le commissariat de la ville. Cet espace, très fréquenté par la population, est particulièrement prisé par les femmes mosso, qui y vendent diverses céréales.
Malheureusement, ce lieu s’est transformé en véritable dépotoir à ciel ouvert. Les déchets s’y accumulent, exposant vendeuses et clients à de graves maladies hydriques telles que le choléra ou l’hépatite. Ne disposant d’aucune alternative, ces femmes commerçantes sont contraintes de cohabiter avec ces immondices pour poursuivre leurs activités économiques, au péril de leur santé.
Ce constat préoccupant intervient dans un contexte sanitaire tendu : une épidémie de choléra a récemment causé la mort de quatre personnes dans le camp de réfugiés de Dougui, situé dans la province du Ouaddaï (est du Tchad), selon une annonce officielle du ministère de la Santé publique et de la Prévention. À ce jour, 42 cas suspects y ont été enregistrés, dont quatre décès confirmés.
Pour éviter une tragédie similaire dans le département du Barh-Sara, il est impératif que la mairie de Moïssala assume ses responsabilités. L’évacuation urgente des tas d’ordures du marché s’impose comme une mesure indispensable pour protéger les habitants d’une éventuelle contamination. Ce marché constitue en effet un centre névralgique d’approvisionnement pour l’ensemble des ménages du département.