Au Sénégal, les migrants irréguliers persistent à prendre la mer en direction de l’Europe, malgré la multiplication des sanctions, le renforcement de la surveillance et les dangers mortels des traversées. Chaque année, de nombreux jeunes tentent de rejoindre les côtes espagnoles à bord de pirogues de fortune, dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Le gouvernement sénégalais, conscient de l’ampleur du phénomène et des drames humains qu’il engendre, tente de mettre en place des alternatives. Parmi elles, la promotion de la migration circulaire, qui permet à certains travailleurs saisonniers d’obtenir des contrats temporaires à l’étranger avant de revenir investir leurs acquis dans le pays. En parallèle, les autorités misent sur la création d’emplois locaux, notamment dans les secteurs de la pêche, de l’agriculture et des nouvelles technologies, afin de réduire la pression migratoire.
Cependant, ces initiatives peinent encore à convaincre une partie de la jeunesse. Le chômage élevé, la précarité et le manque de perspectives économiques nourrissent le désespoir de ceux qui continuent de risquer leur vie en haute mer. Pour beaucoup, le rêve européen reste plus fort que la peur des naufrages ou des arrestations.
Face à cette réalité, le Sénégal est placé devant un double défi : endiguer un flux migratoire irrégulier qui met en danger ses citoyens, tout en offrant des perspectives crédibles à une jeunesse en quête d’opportunités. Entre coopération internationale, initiatives locales et lutte contre les réseaux de passeurs, la bataille reste entière.