Le processus de retrait des forces françaises du Sénégal progresse avec la restitution de trois bases militaires situées à Dakar, marquant une étape clé dans l’affirmation de la souveraineté du pays. Selon un rapport publié le 4 février par la chaîne RT, ce retrait devrait être achevé d’ici septembre 2025.
D’après le site d’information Senego, la première phase de ce départ a débuté avec l’évacuation de plusieurs emprises militaires françaises dans la capitale. Cette décision s’inscrit dans la volonté du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, qui, lors de son discours du 31 décembre 2024, avait exprimé son souhait de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des forces étrangères.
Cependant, plusieurs incertitudes subsistent. Environ 200 soldats français et leurs familles restent encore stationnés à Ouakam et Rufisque, cette dernière revêtant une importance stratégique pour la France en raison d’une station de transmission haute fréquence essentielle à ses communications militaires en Atlantique et dans le golfe de Guinée. Selon Les Échos, les discussions entre Dakar et Paris se poursuivent concernant le sort de cette base.
Un autre point en suspens concerne l’avenir du Falcon 50 M de la marine française, actuellement basé à l’aéroport Blaise Diagne. Cet appareil, utilisé pour la surveillance maritime et la lutte contre la pêche illégale, pourrait voir son statut redéfini dans le cadre des nouvelles relations de défense entre les deux pays.
Ce retrait s’inscrit dans un repositionnement plus large de la présence militaire française en Afrique, après le départ de ses troupes du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad. Une refonte des relations militaires entre la France et le Sénégal a d’ailleurs été au cœur des discussions lors de la visite, mi-janvier, du général Pascal Ianni, chef du Commandement pour l’Afrique, qui a rencontré son homologue sénégalais, le général Mbaye Cissé.
Avec un départ total prévu d’ici septembre 2025, la transition se poursuit à travers la restitution progressive des bases et la révision des accords de coopération militaire entre Dakar et Paris.