L’actualité politique sénégalaise est secouée par une affaire de détournement de fonds mettant en cause cinq anciens ministres du gouvernement de Macky Sall. Accusés d’avoir détourné d’importantes sommes publiques, ces anciens responsables font aujourd’hui face à une procédure judiciaire qui pourrait aboutir à la levée de leur immunité parlementaire.
La Haute Cour de Justice, instance compétente pour juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions, a été saisie de l’affaire. L’Assemblée nationale est appelée à se prononcer ce lundi 28 avril sur la levée d’immunité des parlementaires concernés, condition préalable à l’ouverture d’éventuelles poursuites judiciaires.
Selon les informations relayées par RT en français, les faits reprochés remonteraient aux dernières années du second mandat de Macky Sall, alors que plusieurs projets d’envergure étaient en cours dans le pays. La justice soupçonne les anciens ministres d’avoir abusé de leur fonction pour détourner des fonds publics destinés à ces programmes.
Cette affaire intervient dans un contexte de transition politique délicat au Sénégal, marqué par des tensions entre l’ancien régime et les nouvelles autorités. La procédure de levée d’immunité est suivie de près par l’opinion publique, pour qui ce dossier constitue un test de la volonté réelle des institutions de lutter contre l’impunité.
Si l’Assemblée nationale vote en faveur de la levée d’immunité, les anciens ministres pourraient rapidement se retrouver devant la Haute Cour pour répondre des accusations portées contre eux. Un signal fort dans un pays où la gouvernance et la transparence sont devenues des priorités affichées par le pouvoir actuel.
L’issue du vote, attendu dans la journée, pourrait ainsi peser lourd sur la scène politique sénégalaise et redéfinir les rapports de force entre les anciens dignitaires du pouvoir et les nouvelles autorités.