Sécurité routière : vers un encadrement plus strict du transport mixte

Le ministère des Transports, de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale entend serrer la vis autour du transport mixte, souvent pointé du doigt pour son caractère informel et les risques qu’il fait peser sur la sécurité routière. À l’initiative de l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER), une réunion stratégique s’est tenue le 5 mai à N’Djaména, réunissant plusieurs hauts cadres du ministère et les principaux acteurs du secteur.

Parmi les participants figuraient M. Passalet Lazaki, Directeur général de la Réglementation et du Patrimoine routier, et Mme Benga Boy Rolande, Directrice générale des Transports Surface. Leurs équipes techniques respectives ont activement contribué aux discussions qui visaient à poser les bases d’un encadrement plus rigoureux de cette forme de transport.

Une régulation nécessaire pour sauver des vies

Souvent opéré en marge du cadre légal, le transport mixte, alliant le transport de passagers et de marchandises, pose d’importants problèmes de sécurité. « Il est impératif d’agir en amont avant que la route ne continue d’endeuiller nos familles », a déclaré un responsable de l’ONASER sous couvert d’anonymat.

Parmi les mesures prioritaires discutées :

  • Application stricte des arrêtés n°026 et n°039 sur le transport de personnes et le transport public interurbain ;
  • Obligation de licence officielle pour tout transporteur opérant légalement ;
  • Interdiction formelle des opérations dans le secteur informel ;
  • Renforcement de la coopération entre syndicats, agences agréées et institutions de contrôle ;
  • Lancement imminent d’une campagne nationale de sensibilisation.

Vers une meilleure coordination institutionnelle

Les échanges ont également mis en évidence la nécessité d’une collaboration renforcée entre les structures administratives et les acteurs de terrain. Une meilleure circulation de l’information, combinée à un accompagnement progressif vers la régularisation, a été présentée comme un levier essentiel pour assurer la transition vers un transport routier plus sûr.

« Le respect des textes ne doit plus être facultatif, mais une condition incontournable pour exercer dans ce secteur », a insisté Mme Benga Boy Rolande.

Un enjeu national

La présidence de la République, la primature, ainsi que d’autres institutions comme le Conseil des Chargeurs du Tchad ou le Bureau National de Fret Terrestre ont été interpellés pour accompagner cette réforme nécessaire. Au-delà de la réglementation, il s’agit aussi de changer les mentalités et de faire comprendre que la sécurité routière est l’affaire de tous.

Le gouvernement tchadien semble déterminé à placer la prévention routière au cœur de ses priorités. Reste à voir si les mesures annoncées seront suivies d’effets concrets sur le terrain.

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