La ville de Sarh vient de franchir, une étape décisive dans son ambition de devenir un modèle de résilience urbaine au Tchad. Ce lundi c 7 avril 2025, le Délégué général du gouvernement auprès de la province du Moyen-Chari, Abderamane Ahmat Bargou, a officiellement lancé, au Palais des Arts et de la Culture Ngarta Tombalbaye, un atelier sur la planification du développement urbain face aux risques et à la résilience.
Organisé à l’initiative du Bureau régional pour l’Afrique de l’UNDRR (Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophes), cet atelier s’inscrit dans un contexte d’urgence climatique et de vulnérabilité croissante des villes africaines, et se déroulera jusqu’au 9 avril 2025.
Quatre interventions majeures ont ponctué la cérémonie d’ouverture, traduisant l’importance stratégique de cette rencontre pour la capitale verte du sud tchadien.
Prenant la parole en premier, Mahamat Boka Ramadane, Maire de la ville de Sarh, n’a pas caché sa satisfaction : « C’est une grande satisfaction pour moi que cet atelier se tienne dans notre ville verte, à la suite de notre admission parmi les villes résilientes du monde. »
Un enthousiasme partagé par Ngandéré Djimé, vice-président de l’association Agir pour la ville que nous aimons, qui a exprimé un vœu fort : « Je formule l’ardent vœu qu’au terme de cet atelier, la ville de Sarh puisse enfin se doter d’une stratégie claire de réduction des risques de catastrophes et de renforcement de la résilience urbaine. »
De son côté, Mme Isabel Njihia, Chargée de programme à l’UNDRR, a contextualisé l’initiative et en a précisé les objectifs. Elle a souligné l’importance de doter les villes africaines d’outils de planification adaptés aux nouveaux défis climatiques.
Enfin, le Délégué général du gouvernement, M. Abderamane Ahmat Bargou, a conclu avec des mots forts : « La nécessité de lutter contre les changements climatiques et de réduire les risques de catastrophes devient chaque jour plus criante. L’appel à l’action de nos populations se fait toujours plus insistant. ». Il a aussi rappelé une avancée historique pour Sarh : « Notre ville est la toute première du Tchad à s’être dotée d’un Comité Multisectoriel de Réduction des Risques de Catastrophes. Ce qui lui a permis de rejoindre le réseau mondial des villes résilientes. »
L’atelier est le fruit d’une collaboration étroite entre les autorités locales, les organisations de la société civile, et les partenaires internationaux. Son lancement a notamment été rendu possible grâce à l’engagement de M. Semingar Ngaryamngaye, expert en gestion des risques de catastrophes et adaptation aux changements climatiques, originaire de Sarh, dont la sollicitation a été déterminante.
Au-delà des discours, c’est une dynamique d’appropriation locale des enjeux de résilience qui se dessine, portée par une volonté collective de préparer la ville à affronter les défis du futur.
Sarh se positionne ainsi non seulement comme une ville verte, mais comme un modèle de transformation urbaine durable au Tchad, conjuguant engagement politique, expertise technique et participation citoyenne.
