Un atelier régional consacré à la lutte contre le trafic de produits médicaux falsifiés et de qualité inférieure s’est tenu à Douala, au Cameroun, les 22 et 23 septembre 2025. Organisée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) avec l’appui financier de l’Union européenne, cette rencontre a réuni les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
L’objectif était de dresser un état des lieux précis du phénomène dans la sous-région, d’identifier les circuits de distribution ainsi que les acteurs impliqués dans ce trafic qui met en danger la santé publique et affaiblit les systèmes sanitaires.
Le Tchad a été représenté par une délégation multisectorielle composée de trois responsables issus des ministères de la Sécurité, de la Justice et de la Santé publique, témoignant de l’importance d’une réponse concertée à ce fléau.
Le secteur de la santé y était notamment représenté par Madame Tya Mahamat Nour, cadre à la direction générale de la pharmacie, du médicament et des laboratoires. Elle a partagé son expertise technique en matière de détection des produits falsifiés et de contrôle qualité, soulignant la nécessité de renforcer les capacités nationales en surveillance pharmaceutique.
Au-delà des considérations sanitaires, les participants ont mis en avant les enjeux sécuritaires et juridiques liés au trafic de médicaments falsifiés, appelant à une intensification de la coopération régionale. La lutte contre ce phénomène exige en effet des actions coordonnées, allant de la collecte de données fiables au renforcement des contrôles aux frontières, en passant par des sanctions judiciaires exemplaires.
Cet atelier marque ainsi une étape importante dans la mobilisation collective des pays de la CEMAC contre un commerce illicite qui compromet la vie de millions de personnes.
