Alger a réuni, du 27 au 29 novembre 2025, des ministres africains, des experts de la santé et des partenaires internationaux à l’occasion de la conférence ministérielle continentale consacrée à la production locale de médicaments et de technologies de santé. Le Tchad y a été représenté par la secrétaire d’État à la Santé publique et à la Prévention, Dr Mbaidedji Dekandji Francine, qui a conduit la délégation nationale aux travaux. Au cœur des échanges : la nécessité pour l’Afrique de renforcer son autonomie pharmaceutique, dans un contexte où la dépendance aux importations révèle les vulnérabilités des systèmes de santé, mises en lumière lors de la pandémie de Covid-19. Avec plus de 640 usines pharmaceutiques recensées sur le continent dont seulement 29 actives dans la fabrication proprement dite, les participants ont souligné l’urgence d’investir dans un socle industriel capable d’assurer la disponibilité durable des produits essentiels. L’Algérie, forte de ses quelque 250 unités de production, a voulu donner l’exemple en abritant cette rencontre de haut niveau destinée à favoriser un dialogue stratégique entre gouvernements, chercheurs, industriels et société civile. Les discussions ont débouché sur des engagements concrets visant à renforcer la souveraineté sanitaire africaine, notamment par l’élaboration de stratégies communes de montée en capacité, de sécurisation des chaînes d’approvisionnement et d’accès équitable aux médicaments. En marge des travaux, la délégation tchadienne a également échangé avec les autorités sanitaires et pharmaceutiques algériennes sur les pistes de collaboration en matière de formation et de développement industriel. Les travaux se sont conclus par l’adoption de la Déclaration d’Algérie, affirmée comme un pas décisif vers une Afrique plus résiliente et autonome dans le domaine pharmaceutique.
Santé: Alger accueille une conférence ministérielle africaine sur la souveraineté pharmaceutique
