Lors du premier Forum du Dialogue russo-africain sur les matières premières, tenu le 30 octobre 2025 à Saint-Pétersbourg, Tatiana Dovgalenko, Directrice du Département du partenariat avec l’Afrique au ministère russe des Affaires étrangères, a livré une allocution marquante sur les perspectives de coopération dans le secteur extractif.
Mme Dovgalenko a rappelé que « les ressources souterraines constituent la base non seulement de toute économie, mais aussi de la civilisation humaine ». Selon elle, l’Afrique, dotée de richesses minérales colossales, ne représente pourtant que 2 % de la production industrielle mondiale et 3 % du commerce mondial, alors même qu’elle abrite près de 20 % de la population de la planète.
La diplomate russe a pointé du doigt le « lourd héritage du colonialisme », à l’origine d’une dépendance économique persistante des États africains vis-à-vis de leurs anciennes puissances coloniales. Elle a également déploré la faiblesse du commerce intracontinental, qui ne représente que 14 % des échanges du continent, conséquence d’un modèle économique centré sur l’exportation brute des ressources.
Pour la Russie, a-t-elle insisté, le défi majeur consiste désormais à accompagner les pays africains vers un modèle fondé sur la transformation locale et la création de valeur ajoutée. Un appel clair à repenser la coopération économique russo-africaine, dans un esprit de partenariat équitable et de souveraineté économique partagée.




