Le président rwandais Paul Kagame et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune ont présidé mardi une série d’échanges bilatéraux marquant une nouvelle étape dans le renforcement des relations entre Kigali et Alger. La rencontre, tenue dans la capitale algérienne, a été ponctuée par la signature de plusieurs accords stratégiques et l’annonce de l’ouverture prochaine d’une ambassade rwandaise en Algérie.
Les deux chefs d’État, accompagnés de leurs délégations respectives, ont d’abord conduit des discussions bilatérales à huis clos. Celles-ci ont porté sur la consolidation de la coopération dans divers secteurs clés, traduisant une volonté commune de hisser les relations entre les deux pays à un niveau supérieur.
À l’issue des échanges, pas moins d’une dizaine d’accords de partenariat ont été signés, couvrant des domaines variés tels que les services aériens, l’exemption de visa, la communication, la coopération policière, les industries pharmaceutiques, l’enseignement supérieur, l’agriculture, l’entrepreneuriat, les télécommunications, la justice, la formation professionnelle et la promotion des investissements.
Lors de la conférence de presse conjointe qui a suivi, les deux présidents ont réaffirmé leur attachement à une coopération sud-sud dynamique et mutuellement bénéfique. « Nos pays partagent une histoire de résilience et d’ambition. Aujourd’hui, nous franchissons un nouveau cap dans notre partenariat stratégique », a déclaré le président Kagame. Il a également annoncé l’ouverture imminente d’une ambassade du Rwanda à Alger, un geste fort qui traduit la volonté de Kigali d’ancrer durablement sa présence diplomatique en Afrique du Nord.
De son côté, le président Tebboune a salué une « convergence de visions » entre le Rwanda et l’Algérie, soulignant l’importance de diversifier les partenariats africains face aux enjeux géopolitiques actuels.
Cette intensification des relations entre Kigali et Alger s’inscrit dans une dynamique plus large d’intégration continentale et de renforcement des échanges intra-africains, à l’heure où la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) cherche à redessiner la carte économique du continent.