Les traversées de migrants par petites embarcations ont repris ce samedi 13 décembre dans la Manche, mettant fin à une pause de 28 jours, la plus longue interruption observée depuis le début des relevés en 2018, selon la Press Association. La dernière traversée recensée remontait au 14 novembre, une accalmie principalement attribuée à des conditions météorologiques défavorables.
Cette reprise intervient dans un contexte paradoxal. Alors que le Royaume-Uni enregistre un net recul de la migration nette, le nombre de demandeurs d’asile continue, lui, d’augmenter. La majorité de ces personnes arrive toujours par voie maritime, à bord de petites embarcations souvent surchargées et vulnérables, malgré les risques importants liés à ce type de traversée.
D’après les chiffres officiels, l’année 2025 devrait devenir la deuxième année la plus élevée en nombre de traversées par « small boats » depuis le début des statistiques en 2018. Une tendance qui alimente les débats politiques et publics autour de la gestion des frontières, de l’asile et de la coopération avec les pays voisins, notamment la France.
Les autorités britanniques poursuivent leurs efforts pour limiter ces arrivées irrégulières, à travers des mesures de surveillance renforcées et des accords bilatéraux. Toutefois, la reprise des traversées montre que les facteurs poussant les migrants à tenter la dangereuse route de la Manche demeurent puissants, entre conflits, instabilité économique et absence de voies légales suffisantes pour demander l’asile.
Alors que l’hiver s’installe, la question humanitaire reste également au cœur des préoccupations, les ONG rappelant les dangers accrus de ces traversées en période de froid et appelant à des solutions durables, respectueuses du droit international et de la protection des personnes en quête de refuge.




