Ce mercredi, les chefs d’État et de gouvernement membres de l’Union africaine (UA) se sont réunis en urgence par visioconférence pour faire le point sur les multiples défis sanitaires et humanitaires qui secouent actuellement le continent. La session extraordinaire a été convoquée par le président zambien Hakainde Hichilema, soucieux de mobiliser une réponse collective face à l’aggravation de certaines situations critiques.
Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a activement pris part aux échanges, témoignant de l’engagement de la RDC à contribuer à une dynamique continentale de solidarité.
Des crises sanitaires sous surveillance
Au cœur des discussions, la propagation inquiétante du choléra dans plusieurs pays africains a occupé une place importante. L’Angola, le Sud-Soudan, le Soudan et la RDC figurent parmi les pays les plus touchés, avec des milliers de cas suspects et confirmés. Les chefs d’État ont exprimé leur préoccupation quant à la vulnérabilité des populations face à une maladie qui reste largement évitable, mais qui continue de faire des ravages en raison de l’insuffisance des infrastructures sanitaires et de l’accès limité à l’eau potable.
L’appel à une coordination panafricaine renforcée
Au-delà du seul volet sanitaire, la réunion a permis d’aborder d’autres enjeux urgents, dont les crises humanitaires liées aux conflits armés, aux déplacements massifs de populations et aux effets du changement climatique. Les dirigeants africains ont insisté sur l’impérieuse nécessité de renforcer la coordination entre États membres, de mutualiser les ressources et de solliciter un appui technique et financier auprès des partenaires internationaux.
Le Président Tshisekedi, dans son intervention, a salué l’initiative de la réunion et a appelé à la mise en place d’un mécanisme d’alerte rapide et d’intervention en cas de crise, porté par l’Union africaine. Une proposition soutenue par plusieurs de ses pairs.
Vers une approche africaine intégrée
L’un des principaux messages ressortis de la rencontre est l’urgence de consolider une approche africaine intégrée pour faire face aux crises, qu’elles soient sanitaires, sécuritaires ou humanitaires. Les chefs d’État ont convenu de la nécessité de renforcer le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), de soutenir les efforts de prévention communautaire, et de promouvoir la résilience au niveau local.
Un rapport détaillé devrait être publié dans les prochains jours, assorti de recommandations concrètes et d’un plan d’action commun. Cette mobilisation exceptionnelle témoigne de la volonté croissante des dirigeants africains d’unir leurs efforts pour faire face collectivement aux défis qui menacent la stabilité et le développement du continent.