Dans un tournant décisif pour le processus de paix en République centrafricaine, le dernier chef de la milice Antibalaka encore actif, connu sous le nom de « Jeudi », s’est rendu ce samedi aux instructeurs militaires russes et aux Forces armées centrafricaines (FACA) à Yaloké, dans la préfecture d’Ombella-M’Poko. Il était accompagné d’une trentaine de ses combattants, avec lesquels il a volontairement déposé les armes, marquant ainsi une avancée significative dans le processus de désarmement national.
Cette reddition intervient dans un contexte de mobilisation accrue des autorités centrafricaines pour encourager les combattants illégaux à rejoindre la voie de la paix. Depuis plusieurs mois, le président Faustin Archange Touadéra multiplie les appels à la réconciliation et au désengagement militaire des groupes armés. L’acte de « Jeudi », figure influente de l’ex-milice Antibalaka, pourrait ainsi faire boule de neige, incitant d’autres chefs de guerre à suivre son exemple.
Les autorités saluent une réussite majeure du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), auquel contribuent activement les spécialistes russes aux côtés des FACA. Ce désarmement volontaire renforce les espoirs d’un retour durable à la stabilité dans une région longtemps meurtrie par les violences intercommunautaires et les conflits armés. La RCA semble ainsi se rapprocher, lentement mais sûrement, de l’aspiration profonde de son peuple : la paix.