La République démocratique du Congo (RDC) a décidé de suspendre le traitement du cuivre et du cobalt issus de l’exploitation artisanale. Une mesure forte, prise par les autorités congolaises, qui s’inscrit dans une volonté affirmée de lutter contre les exportations illégales de ces minerais stratégiques, un phénomène qui pénalise depuis des années l’économie nationale.
Premier producteur mondial de cobalt, avec environ 70 % de la production mondiale, la RDC occupe une place centrale dans l’approvisionnement international de ce minerai essentiel, notamment pour la fabrication des batteries utilisées dans les véhicules électriques et les technologies de pointe. Pourtant, une partie significative de cette richesse échappe encore aux circuits officiels, alimentant un commerce informel et parfois frauduleux.
Dans ce contexte, les autorités ont exigé que toutes les entreprises impliquées dans la transformation et la commercialisation du cuivre et du cobalt d’origine artisanale suspendent immédiatement leurs activités. Cette suspension restera en vigueur jusqu’à ce que la légalité de l’origine des matières premières soit clairement établie et dûment certifiée.
À travers cette décision, le gouvernement congolais entend renforcer la traçabilité des minerais, assainir le secteur minier et protéger les recettes de l’État. L’objectif est également de mieux encadrer l’exploitation artisanale, souvent associée à des conditions de travail précaires et à des réseaux de contrebande transfrontaliers.
Si cette mesure pourrait avoir des répercussions à court terme sur certains acteurs du secteur, elle est perçue comme une étape nécessaire vers une meilleure gouvernance des ressources naturelles. À terme, les autorités espèrent ainsi garantir que l’exploitation du cuivre et du cobalt profite davantage à l’économie nationale et contribue de manière durable au développement du pays.




