RDC–Rwanda : un accord économique initial signé à Washington sous conditions sécuritaires

Un premier accord économique entre la République démocratique du Congo et le Rwanda a été signé à Washington, marquant une étape importante dans les efforts de rapprochement entre les deux pays voisins. Selon un communiqué du Département d’État américain daté du 7 novembre, ce texte pose les fondations du Cadre d’intégration économique régional (CIER), un dispositif censé encourager la coopération et stimuler le développement économique bilatéral.

Le CIER définit plusieurs domaines prioritaires dans lesquels Kinshasa et Kigali sont appelés à renforcer leur collaboration. L’objectif affiché par Washington est de favoriser une dynamique économique durable dans une région régulièrement secouée par l’insécurité et les tensions géopolitiques.

La signature définitive de l’accord devrait intervenir à la Maison-Blanche, en présence des présidents des deux pays. Aucune date n’a toutefois été communiquée à ce stade, les discussions se poursuivant sous la supervision des États-Unis.

Des engagements sécuritaires comme prérequis essentiels

L’application concrète de ce cadre économique dépendra du respect de plusieurs engagements sécuritaires. Washington rappelle que la mise en œuvre du CIER est conditionnée :

  • au retrait des troupes rwandaises de l’est de la RDC, où leur présence alimente les tensions régionales ;
  • à la cessation des opérations contre le groupe armé Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), actif sur le sol congolais.

Ces exigences s’inscrivent dans un contexte de pressions internationales visant à désamorcer les tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali, notamment autour de la crise persistante dans les provinces orientales de la RDC.

Un processus soutenu par des partenaires régionaux

À Washington, la réunion a également rassemblé des représentants du Qatar ainsi que le Togo, qui joue un rôle de médiateur pour le compte de l’Union africaine. Leur présence témoigne de l’importance régionale et internationale accordée au rapprochement entre les deux pays et au retour de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

L’accord initial signé aux États-Unis constitue ainsi une avancée diplomatique majeure, même si l’avenir du processus dépendra largement de la capacité des deux parties à répondre aux exigences sécuritaires posées. Pour Washington, ce cadre économique n’aura de sens que s’il s’accompagne d’efforts concrets en faveur de la paix et de la stabilité à l’est du Congo.


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