Des combats ont éclaté ce dimanche dans l’est de la République démocratique du Congo, opposant les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à des groupes armés progouvernementaux. Les hostilités se concentrent actuellement sur le territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu, et dans les environs de la ville d’Uvira, dans la province voisine du Sud-Kivu.
Selon des sources locales, les affrontements ont débuté dans la journée du dimanche 20 juillet aux abords de Kisimba, dans le territoire de Walikale. Les rebelles du M23, en progression dans la zone, ont été temporairement stoppés par les milices locales qui soutiennent les forces gouvernementales. La situation reste néanmoins tendue dans l’agglomération voisine de Pinga, située à une quinzaine de kilomètres de Kisimba, qui pourrait être la prochaine cible de l’offensive rebelle.
Au même moment, dans le Sud-Kivu, les combats font rage autour de la ville d’Uvira. Bien que les rebelles du M23 n’aient pas réussi à prendre la cité, leur présence inquiète les habitants et les autorités locales. Uvira, par sa position stratégique sur les rives du lac Tanganyika et sa proximité avec la frontière burundaise, constitue un point névralgique du dispositif sécuritaire congolais. D’après la Radio Okapi, les tentatives de prise de la ville par les rebelles ont jusque-là échoué.
Ces nouvelles tensions interviennent au lendemain d’un acte symbolique censé ouvrir la voie à un apaisement. Le 19 juillet, le gouvernement congolais et le M23 ont signé une déclaration de principes au Qatar. Ce document, présenté comme une base pour une sortie de crise durable, semble pour l’instant resté sans effet sur le terrain.
Alors que la population civile paie à nouveau le prix de ces combats, les observateurs s’interrogent sur la portée réelle de l’accord de Doha. De nombreux habitants de Walikale et d’Uvira ont déjà commencé à fuir les zones d’affrontement, redoutant une escalade de la violence.
La situation reste extrêmement volatile, et plusieurs ONG humanitaires ont exprimé leurs inquiétudes face à la recrudescence des violences dans l’est du pays. Les autorités congolaises n’ont pour l’instant pas réagi publiquement à cette nouvelle flambée de combats.