La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une crise humanitaire d’une ampleur considérable. Lors de la 76e session du Comité exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui se tient à Genève, le vice-premier ministre congolais Jacquemain Shabani a révélé que son pays abrite actuellement plus de 500 000 réfugiés et compte 5,7 millions de personnes déplacées internes.
« En République démocratique du Congo, les conflits armés continuent d’occasionner des déplacements forcés et massifs des populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », a déclaré le ministre, soulignant la gravité d’une situation qui s’aggrave d’année en année.
Selon Jacquemain Shabani, la RDC a récemment enregistré un nouvel afflux d’environ 88 000 réfugiés venus du Soudan du Sud et de la République centrafricaine, fuyant eux aussi les violences et l’instabilité dans leurs pays respectifs. Ces arrivées massives exercent une pression supplémentaire sur un État déjà confronté à de multiples défis sécuritaires, économiques et humanitaires.
« Le gouvernement de mon pays et le HCR doivent faire face aux besoins de ces nouveaux réfugiés avec peu de ressources financières », a-t-il expliqué, insistant sur le manque criant de moyens pour assurer la prise en charge adéquate de ces populations vulnérables.
Malgré les difficultés, les autorités congolaises affirment vouloir poursuivre les efforts pour trouver des solutions durables, notamment à travers la promotion du retour volontaire des réfugiés dans leurs pays d’origine lorsque les conditions le permettront. « Nous explorons des possibilités pour garantir un retour digne et sécurisé », a assuré le vice-premier ministre.
La RDC, qui partage ses frontières avec neuf pays, est depuis plusieurs années l’un des principaux foyers de déplacement forcé sur le continent africain. Entre conflits communautaires, violences armées et crises humanitaires régionales, le pays se trouve au cœur d’une instabilité qui dépasse largement ses frontières.
Les appels de Kinshasa visent à attirer l’attention de la communauté internationale sur l’urgence d’un soutien accru. Le gouvernement congolais espère que les partenaires techniques et financiers renforceront leur assistance, afin d’alléger le poids humanitaire et social de cette crise persistante.
