RDC : Plus de 100 morts dans des inondations meurtrières près du lac Tanganyika

Une catastrophe naturelle d’une rare violence a frappé le village de Kasaba, situé sur les rives du lac Tanganyika, dans l’est de la République démocratique du Congo. Dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mai, des inondations soudaines provoquées par des pluies torrentielles ont causé la mort d’au moins 104 personnes, selon un bilan provisoire communiqué à l’AFP par Sammy Kalonji, administrateur du territoire de Fizi.

Les habitants, surpris en plein sommeil, n’ont eu que peu de chances face à la montée brutale des eaux de la rivière Kasaba. « Les victimes décédées sont en majorité des enfants et des personnes du troisième âge », a précisé Bernard Akili, chef du secteur de Nganja, où se trouve la localité sinistrée. Le torrent d’eau a entraîné des blocs de pierre, des arbres arrachés et une masse de boue qui ont dévasté les habitations installées en bordure du lac.

Le drame est aggravé par l’isolement du village de Kasaba, uniquement accessible par voie lacustre et non couvert par les réseaux de téléphonie mobile. Cela complique considérablement l’organisation des secours et la communication avec les autorités provinciales et nationales. Une source humanitaire a confirmé cette situation critique.

Les dégâts matériels sont tout aussi importants : 150 habitations ont été détruites et au moins 28 personnes blessées ont été recensées. Selon un acteur local de la société civile, le bilan humain pourrait encore s’alourdir. Il affirme que 119 corps ont été retrouvés au cours de la journée de samedi, laissant craindre une tragédie encore plus lourde que les chiffres officiels initiaux.

Les autorités locales et les organisations humanitaires appellent à une mobilisation rapide pour venir en aide aux survivants, qui se retrouvent sans abri, sans vivres, et exposés à de nouveaux risques en cas de pluie.La RDC, régulièrement frappée par des événements climatiques extrêmes, fait face à une vulnérabilité croissante liée à l’intensification des précipitations, à la déforestation et à l’absence d’infrastructures adaptées. Cette nouvelle tragédie souligne une fois de plus l’urgence d’une meilleure préparation face aux risques naturels.

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