RDC : Plus de 1.000 civils tués depuis le début de l’année dans l’est du pays, selon l’ONU

La violence continue de ravager l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon un récent rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (BCAH), plus de 1.000 personnes ont été tuées depuis le début de l’année dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Ces régions, en proie aux attaques répétées de groupes armés, demeurent parmi les plus instables du pays.

Les chiffres font froid dans le dos. À Beni et à Luberon, environ 400.000 habitants ont été contraints de fuir leurs foyers pour échapper aux affrontements et aux exactions. Ces déplacements massifs ont provoqué une pression considérable sur les infrastructures locales, déjà fragilisées par des années de conflits et de pauvreté chronique.

Le secteur de la santé, essentiel pour la survie des populations, n’a pas été épargné. De nombreuses structures ont été détruites ou abandonnées, rendant l’accès aux soins presque impossible dans plusieurs zones rurales. Dans son communiqué, le BCAH alerte également sur l’impact économique des violences, soulignant que les attaques armées « détériorent l’agriculture et réduisent les flux commerciaux, déstabilisant les marchés locaux ».

Cette déstabilisation a des conséquences directes sur la sécurité alimentaire. L’ONU rappelle que la RDC figure parmi les pays les plus durement touchés par la faim, notamment dans ses provinces orientales où des millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire pour se nourrir. L’insécurité persistante empêche les agriculteurs de cultiver leurs terres, tandis que les routes commerciales restent impraticables à cause des embuscades et des barrages illégaux.

Face à cette crise multidimensionnelle, les agences humanitaires appellent à une mobilisation accrue de la communauté internationale. Mais sur le terrain, la population exprime un sentiment d’abandon, alors que les promesses de paix et de protection peinent à se concrétiser.

Depuis des décennies, l’est de la RDC est en proie à une mosaïque de groupes armés, dont certains revendiquent des causes politiques ou ethniques, tandis que d’autres sont motivés par le contrôle des ressources naturelles. Malgré la présence des forces nationales et de la Mission des Nations unies (MONUSCO), la violence ne faiblit pas, aggravant une crise humanitaire que les experts qualifient désormais de l’une des plus graves au monde.

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