Dans une déclaration officielle rendue publique ce samedi, l’opposant congolais Moïse Katumbi a salué la médiation de l’ancien président américain Donald Trump, qui a abouti à la signature d’un accord de paix historique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à Washington.
« Cet accord ouvre une lueur d’espoir pour l’Est, longtemps meurtri », a affirmé le président d’Ensemble pour la République, en référence aux décennies de violences, d’exactions et de déplacements de populations dans les provinces orientales du pays. Il s’agit d’un tournant diplomatique majeur, après des années de tensions nourries par des accusations de soutien du Rwanda aux groupes armés opérant dans le Nord-Kivu.
Mais au-delà de cet accord bilatéral, Katumbi a saisi l’occasion pour dresser un état des lieux sombre de la situation intérieure du pays. Il a exhorté les autorités congolaises à mettre fin aux « arrestations arbitraires », à renforcer la sécurité dans les grandes villes, et à « répondre aux besoins fondamentaux » des citoyens. Une critique à peine voilée du régime de Félix Tshisekedi, qu’il accuse régulièrement d’autoritarisme et de mauvaise gouvernance.
L’ancien gouverneur du Katanga a également lancé un appel solennel à l’unité nationale et au dialogue. Il a plaidé pour l’ouverture d’un processus inclusif sous l’égide conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), deux instances morales reconnues pour leur rôle de médiation dans les crises politiques passées. « Il est temps de rebâtir une nation juste, forte et solidaire », a-t-il déclaré.