Depuis la fin janvier, la ville de Goma, à l’est de la République démocratique du Congo, est passée sous le contrôle du groupe armé M23. Ce basculement a plongé la capitale provinciale du Nord-Kivu dans un climat de peur, de violences et d’instabilité. La population vit désormais au rythme des exactions, alors que les efforts diplomatiques semblent impuissants à enrayer la crise.
Selon les témoignages recueillis par la presse locale, les habitants de Goma font face à une série de violations graves des droits humains : cambriolages nocturnes, tortures, enrôlements forcés de jeunes, et une taxation abusive imposée par les nouvelles autorités de fait. Des familles entières sont contraintes de fuir leur domicile, pendant que ceux qui restent vivent sous la menace constante.
Le M23, mouvement rebelle majoritairement composé de Tutsis congolais, est accusé par Kinshasa et par plusieurs rapports de l’ONU de bénéficier d’un soutien militaire du Rwanda voisin, bien que Kigali démente régulièrement ces allégations. Malgré la pression internationale et les multiples tentatives de médiation, les négociations piétinent, et la situation humanitaire à Goma ne cesse de se détériorer.
Sur place, les infrastructures sont mises à rude épreuve. L’économie locale est asphyxiée par les restrictions imposées par le M23, qui contrôle les axes routiers stratégiques et impose des taxes illégales aux commerçants. Les écoles et les hôpitaux peinent à fonctionner, aggravant la vulnérabilité de la population.
Alors que la communauté internationale appelle au dialogue et au respect des accords de cessez-le-feu, les habitants de Goma attendent, dans l’angoisse, une réponse concrète à leur souffrance.