En clôturant officiellement la campagne pour la candidature de la République Démocratique du Congo (RDC) au Conseil de sécurité de l’ONU pour le mandat 2026-2027, le Président Félix-Antoine Tshisekedi marque une étape décisive dans l’offensive diplomatique engagée par son pays pour retrouver un rôle de premier plan sur la scène internationale.
La cérémonie solennelle s’est tenue ce samedi à l’espace Kemesha, au cœur de la commune de la Gombe, à Kinshasa. Une tribune prestigieuse, rassemblant les hautes autorités congolaises, dont les présidents des deux chambres du Parlement, des chefs de corps constitués, ainsi que de nombreux représentants du corps diplomatique et d’organisations internationales.
Placée sous l’impulsion de la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie, cette initiative vient couronner plusieurs mois d’intenses démarches diplomatiques, menées tant à l’échelle régionale qu’auprès des partenaires multilatéraux. Objectif : obtenir l’appui nécessaire à l’élection de la RDC comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour une période de deux ans à partir de janvier 2026.
Dans son discours, le chef de l’État a salué l’engagement des institutions et de la diplomatie congolaise dans la conduite de cette campagne, qu’il qualifie de stratégique pour l’avenir du pays. « Notre candidature repose sur une vision : celle d’une Afrique qui parle d’une seule voix dans les grands forums mondiaux, et d’une République Démocratique du Congo actrice, et non spectatrice, des enjeux globaux de paix et de sécurité », a déclaré Félix Tshisekedi.
La RDC, qui n’a plus siégé au Conseil de sécurité depuis 2006-2007, entend faire valoir son expérience en matière de gestion des conflits, de consolidation de la paix, ainsi que son engagement dans les opérations de maintien de la paix. En pleine mutation sur le plan sécuritaire et institutionnel, le pays souhaite également porter la voix de l’Afrique centrale dans les grands débats internationaux.
Cette ambition s’inscrit dans une dynamique de repositionnement diplomatique plus large, amorcée depuis le début du mandat de Félix Tshisekedi, notamment à travers son implication active dans la présidence de l’Union africaine (2021-2022) et son plaidoyer pour une réforme de la gouvernance mondiale.
Le vote pour les sièges non permanents du Conseil de sécurité aura lieu en juin 2025 à New York, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. D’ici là, la RDC espère capitaliser sur les soutiens déjà engrangés et convaincre les derniers indécis que sa présence au sein de l’organe décisionnel onusien contribuerait à renforcer la voix de l’Afrique et à porter des solutions issues du continent.