RDC–États-Unis : Tshisekedi conditionne tout accord minier à un audit national des réserves

Avant de s’engager dans tout partenariat minier avec les États-Unis, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, exige un audit complet des réserves minérales du pays, rapporte Mediacongo. Cette décision stratégique reflète une volonté de renforcer la transparence dans un secteur clé de l’économie congolaise.

Selon les sources officielles, une commission spéciale a d’ores et déjà été mise en place pour conduire cette évaluation. Elle est composée notamment des ministres de l’Industrie minière et des Finances. La mission de cette équipe : dresser un état des lieux précis des ressources naturelles, mais aussi évaluer la gestion actuelle des entreprises opérant dans ce domaine, qu’elles soient publiques ou privées.

Le chef de l’État a justifié cette décision en soulignant que « le manque de transparence dans la gestion des entreprises minières freine les efforts de mobilisation des ressources publiques ». Il a également insisté sur le fait que cette opacité met en péril les ambitions nationales en matière de justice économique et de développement durable.

La RDC, riche en minerais stratégiques tels que le cobalt, le cuivre, le lithium ou encore le coltan, attire depuis plusieurs années l’attention des grandes puissances, notamment dans le contexte de la transition énergétique mondiale. En conditionnant tout nouvel accord à un audit préalable, Kinshasa semble vouloir reprendre la main sur un secteur vital, souvent critiqué pour ses dérives et son manque de contrôle.

Cette posture pourrait également permettre au pays de négocier en position de force face aux géants internationaux, à commencer par les États-Unis, très intéressés par l’accès aux ressources critiques nécessaires à leur industrie technologique et énergétique.

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