La tension reste vive ce mercredi dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu, où Katogota connaît une deuxième journée consécutive de violents affrontements entre les rebelles du M23/AFC, appuyés par des éléments des Forces rwandaises, et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les groupes d’autodéfense Wazalendo et la Force Nationale du Burundi (FNB).
Dès l’aube, les habitants de Kamanyola ont été réveillés par des tirs nourris et des détonations d’armes lourdes qui ont résonné jusque dans les quartiers périphériques. L’intensité des combats, particulièrement soutenue autour de Katogota, a plongé la région dans une atmosphère de crainte et d’incertitude.
Les activités socio-économiques sont fortement perturbées. Boutiques fermées, circulation réduite et écoles quasiment désertes : la priorité des habitants reste la sécurité. Les mouvements de fuite se multiplient, notamment depuis Katogota, où de nombreuses familles ont rejoint Kamanyola pour se mettre à l’abri. Mais même cette localité, habituellement perçue comme un refuge, commence à se vider : des résidents des quartiers Kambara et Rugenge, ébranlés par la proximité des échanges de tirs, ont préféré s’éloigner davantage.
Alors que les combats se poursuivent, aucune information officielle n’a encore été communiquée sur d’éventuelles pertes humaines. Les autorités locales appellent à la prudence et à la solidarité envers les déplacés, tandis que la crainte d’une possible escalade demeure palpable dans la région.




