Un pas de plus vers la reconstruction et la consolidation de la paix en République centrafricaine. Le ministre de l’Administration du Territoire, Bruno Yapandé, a présidé ce mardi à Bangui la cérémonie de lancement officiel de la Phase 2 du projet « I Yéké Oko », en présence de l’ambassadeur de France en RCA, Bruno Foucher, et des représentants de l’Agence française de développement (AFD), de la Croix-Rouge centrafricaine et française.
Portée par l’Initiative Ga Songo, cette nouvelle phase bénéficie d’un financement de 10 millions d’euros de l’AFD. Elle s’inscrit dans la continuité d’un premier cycle (2019–2023) qui a permis d’atteindre plus de 255 000 bénéficiaires directs, de renforcer la gouvernance locale et de favoriser la cohésion sociale dans plusieurs zones affectées par les conflits en RCA et au Cameroun.
Selon les précisions publiées par l’ambassade de France en Centrafrique, la première phase du projet a notamment permis la construction de la mairie de Nassolé, l’appui à neuf communes, la mise en place de cadres de dialogue communautaire, ainsi que l’assistance administrative à plus de 6 000 personnes pour l’obtention de documents d’identité. Elle a également contribué à la structuration de comités de gestion agro-pastorale et au renforcement des capacités en gestion durable des ressources naturelles.
Avec cette seconde phase, le projet ambitionne de :
1. Renforcer la gouvernance locale participative,
2. Stimuler une économie inclusive,
3. Promouvoir la paix et prévenir les conflits,
4. Soutenir la scolarisation et la protection des enfants et déplacés,
5. Capitaliser les bonnes pratiques pour enrichir les politiques publiques,
6. Renforcer la coopération transfrontalière entre collectivités locales.
La mise en œuvre est confiée à un consortium d’ONG piloté par la Croix-Rouge française, en partenariat étroit avec les Croix-Rouge centrafricaine et camerounaise. Cette synergie d’acteurs traduit une volonté partagée de faire de la décentralisation un levier de stabilité, d’inclusion et de développement durable.
Le projet « I Yéké Oko » incarne ainsi une réponse concrète aux défis de relèvement post-crise, à travers une approche ancrée dans les territoires et centrée sur les besoins des populations.
