Dans une République centrafricaine confrontée à de nombreux défis sociaux, un pas décisif vient d’être franchi en matière de protection de l’enfance. Du 10 au 16 juin 2025, la capitale accueille un atelier de formation de grande envergure, destiné à la constitution d’un pool national de formateurs spécialisés dans la gestion des cas de protection de l’enfant.
Lancée officiellement mardi 10 juin au stade 20 000 places, cette session de renforcement de capacités marque un tournant stratégique pour les acteurs engagés dans la défense des droits de l’enfant. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence de Mme Aurélie Magalamon, Directrice de Cabinet du Ministère de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, représentant la ministre Dr Marthe Augustine Kirimat.
Dans son intervention, Mme Magalamon a mis en lumière les enjeux cruciaux de cette initiative. « Il est impératif de disposer d’un réseau de formateurs qualifiés, capables de soutenir efficacement les professionnels de terrain face aux réalités complexes de la protection des enfants », a-t-elle déclaré. Une nécessité d’autant plus pressante que les violences, négligences et autres formes d’abus touchant les mineurs demeurent une réalité préoccupante dans plusieurs régions du pays.
Soutenu techniquement et financièrement par l’UNICEF, l’atelier réunit des participants issus des services déconcentrés du ministère. Il s’inscrit dans le cadre du plan de travail annuel du département ministériel, avec l’ambition de bâtir une réponse institutionnelle plus cohérente, durable et adaptée aux vulnérabilités spécifiques des enfants centrafricains.
En mettant l’accent sur la prévention, la coordination intersectorielle et le renforcement des compétences, cette initiative vise à bâtir un socle solide pour une meilleure prise en charge des cas de maltraitance, d’abandon ou d’exploitation. Elle pourrait également servir de modèle reproductible dans d’autres pays confrontés aux mêmes défis.
Alors que la RCA s’efforce de se relever sur le plan socio-politique, cette action symbolise une volonté ferme des autorités de ne pas reléguer la protection de l’enfance au second plan. C’est aussi un message fort adressé à la communauté nationale et internationale : celui d’un pays qui entend protéger ses enfants, coûte que coûte.