Réunis à Dakar, les participants de l’Assemblée citoyenne d’Afrique de l’Ouest ont consacré un panel aux victoires et aux défis du panafricanisme, dans un contexte marqué par les crises sécuritaires et politiques qui fragilisent plusieurs pays de la région, notamment au Sahel.
Cette rencontre a été l’occasion de rappeler le chemin parcouru par le continent depuis les luttes de libération et les indépendances, tout en mettant en lumière les aspirations d’unité, de dignité et de souveraineté portées par les pionniers du panafricanisme. Les intervenants ont souligné que cet héritage demeure une source d’inspiration incontournable pour les nouvelles générations africaines, confrontées à des défis complexes.
Cependant, le présent impose une lecture lucide. Les menaces sécuritaires persistantes, les difficultés économiques, les tensions sociales et les défis liés à la gouvernance sont venus rappeler que l’idéal panafricaniste ne peut se réaliser sans des efforts concrets d’intégration régionale, de solidarité et de renforcement des institutions démocratiques.
Les débats ont mis en avant le devoir de mémoire, non seulement pour honorer les figures historiques du panafricanisme, mais aussi pour tirer des leçons des erreurs passées. Les participants ont insisté sur la nécessité de bâtir des politiques publiques inclusives, capables de répondre aux attentes des peuples africains et de redonner confiance en un avenir commun.
Au terme des échanges, un consensus s’est dégagé : l’unité africaine reste une ambition légitime et réalisable, à condition que les sociétés civiles, les jeunes et les décideurs politiques conjuguent leurs efforts. Comme l’a résumé un participant, « le panafricanisme ne doit pas rester un slogan, il doit devenir une pratique quotidienne dans nos choix économiques, sociaux et politiques ».
